03/19/2019
All, Loisir, Voyage
La Thérapie par le Voyage
De nos jours, le voyage est souvent vu comme un divertissement. Mais son aspect agréable et stimulant n’en fait pas une activité légère ou inconséquente pour autant ! The School of Life considère que le voyage pourrait assister, soutenir et inspirer le développement psychologique. Vécue avec attention, le voyage peut jouer un rôle critique en nous aidant à devenir une meilleure version de soi-même. Potentiellement, le voyage pourrait soigner les déséquilibres de sa vie et les côtés encore immatures de sa personnalité. Ainsi il pourrait se révéler thérapeutique.
Mais pour dévoiler ses effets thérapeutiques, il faut bien choisir ses destinations. L’industrie du voyage ne nous y incite pas. Elle divise le monde selon des catégories qui ne reflètent pas les besoins de l’âme. Elle présente des options selon qu’elles offrent des « activités sportives », des « aventures familiales », des « weekends culturels » ou des « évasions exotiques ». Mais elle n’informe pas des bénéfices psychologiques des destinations, et en quoi elles aideraient les différents états d’esprit.
Sans implication mystique, on fait tous un « voyage intérieur », un développement personnel. On cherche à devenir plus calme ou à redéfinir ses objectifs. On s’applique à renforcer sa confiance ou à échapper à une envie paralysante.
Idéalement, on voyagerait là où on l’on pourrait trouver les ressources nécessaires pour son évolution psychologique. Le voyage extérieur contribuerait au voyage intérieur. Mais pour cela, on doit d’abord se faire une idée de la destination que l’on désire atteindre, puis comprendre ce que le monde extérieur peut nous offrir.
Il s’agit donc de regarder le monde d’un nouvel œil. Toute destination a ses qualités, ses vertus, pouvant faire avancer le voyage intérieur. Il y a des endroits qui aident à remédier à la timidité, d’autres l’anxiété. Certains lieux aident à résoudre l’égoïsme, d’autre à éclairer l’avenir que l’on désirerait.
Pourtant, personne n’a encore écrit d’atlas psychologique du monde délimitant les vertus émotionnelles de différentes régions. C’est un projet qu’il nous tarde d’entreprendre. Un tel atlas alignerait chaque destination avec son potentiel psychologique. Par exemple, on verrait que le désert de l’Utah est autant une destination physique – une étendue de pierres âgées de 200 millions d’années à perte de vue – qu’un outil émotionnel capable d’élargir la perspective, d’aider à se détourner des petites préoccupations du quotidien, d’inspirer calme et résilience.
En prenant conscience des vertus émotionnelles potentiellement accessibles (calme, perspective, sensualité, rigueur…), on deviendrait des voyageurs plus attentifs, plus réceptifs et appliqués. Un visiteur de la Monument Valley ne s’apprêterait pas juste à une simple aventure amusante qu’il oublierait 2 semaines plus tard. Il ferait de son voyage une occasion pour réorienter sa personnalité. Ce serait une expérience cérémonieuse pour devenir la personne qu’il souhaite être : un pèlerinage laïque de 13,000 kms et de 3,500 euros dévoué au développement de son caractère.
Imaginez que le voyage vers une destination choisie soit foncièrement lié à un voyage qui réponde à un aspect de sa vie émotionnelle. On ne pourrait pas visiter de nouvel endroit sans simultanément visiter les aspects psychologiques qu’il connote et illustre. On chercherait donc des destinations dans le monde extérieur liées à la destination de son voyage intérieur.
Au cours des prochaines semaines, nous vous enverrons des « cartes postales » de destinations de part et d’autre du globe pour vous offrir un aperçu des effets thérapeutiques du voyage. Nous espérons qu’elles inspireront vos voyages intérieurs.